Incendies résidentiels : départager le vrai du faux
En moyenne, environ 16 000 incendies surviennent chaque année au Québec1 et la plupart d’entre eux ont lieu dans les résidences. Bien que ce nombre soit en baisse depuis 2010, le constat est là : les incendies résidentiels continuent de sévir!
Comme nous soulignons la Semaine de la prévention des incendies, qui a lieu du 9 au 15 octobre, nous nous sommes entretenus avec Mme Annie Marmen, officière médias et prévention au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec, pour mieux comprendre les causes des incendies résidentiels, départager le vrai du faux et démonter certaines idées reçues sur le sujet.
Q. Quelles sont les causes les plus courantes des incendies résidentiels?
R. « Les articles pour fumeurs, comme la cigarette, les cigares et les pipes, ainsi que les objets à flamme nue, tels que les briquets et les allumettes, sont les causes les plus courantes des incendies résidentiels », explique Mme Marmen.
« Il y a quelques années, on parlait beaucoup de la cigarette au lit. De nos jours, les gens fument à l’extérieur. Les mégots peuvent être en contact avec du paillis de cèdre ou d’autres matériaux du genre, utilisés notamment dans des boîtes à fleurs ou dans les aménagements paysagers. Les feux à l’extérieur sont donc de plus en plus courants et peuvent rapidement se propager à la maison », ajoute la relationniste.
Viennent ensuite les défaillances électriques, notamment des appareils électroménagers, ainsi que les feux de cuisson. C’est d’ailleurs sur le thème « C'est dans la cuisine que ça se passe! » que se déroule la Semaine de la prévention des incendies.
Q. On dit que près du tiers des incendies résidentiels au Québec débutent dans la cuisine . Que conseillez-vous pour en limiter les risques?
R. « Éviter de faire de la friture dans un chaudron est le premier conseil que je peux donner à ce sujet », dit Mme Marmen.
« Il ne faut pas non plus quitter la cuisine lorsqu’on fait à manger. Un chaudron peut vite être oublié, et ce sont souvent des inattentions qui conduisent à un début d’incendie », précise-t-elle.
Les vêtements, comme les foulards ou les longues manches, peuvent aussi entraîner de mauvaises surprises. Aussi, la spécialiste conseille de toujours avoir le couvercle du chaudron utilisé à proximité.
Q. Quelles sont les idées reçues concernant les incendies résidentiels?
R. « Lancer de la farine, du sel ou de la ''petite vache'' sur un chaudron enflammé est une pensée populaire encore bien présente! Pourtant, c’est simple : dans une telle situation, il faut mettre un couvercle. », dit Mme Marmen.
« Aussi, les gens ne savent pas tous que la durée de vie d’un avertisseur de fumée est de 10 ans. ». Alors, même si vous entendez sonner l’alarme lorsque vos rôtis brûlent, cela ne veut pas dire que votre appareil est fonctionnel à 100 % et pourra détecter de la fumée d’incendie. « C’est l’appareil qu’il faut changer chaque 10 ans », explique-t-elle.
« Certaines personnes me disent aussi ''Je ne dors pas fort, je vais être capable de réagir si un incendie survient''. Malheureusement, ça prend 3 minutes à la fumée avant qu’elle ne se répande dans toute la maison. Et c’est elle qui provoque le décès! Il est donc impératif d’avoir un avertisseur de fumée fonctionnel pour avertir les gens et leur permettre de réagir rapidement », conclut-elle.
Avec ces renseignements, nul doute que vous serez mieux informé sur les incendies résidentiels et que vous prendrez toutes les mesures nécessaires pour les prévenir. Vous avez envie de lire d’autres textes sur le sujet? Consultez notre section sur la prévention.
Bonne Semaine de la prévention des incendies!