Fatigue au volant : pas de remède miracle
Qui n’a jamais cogné des clous en faisant de la route? Bien que chacun d’entre nous possède un « truc » pour rester éveillé, la fatigue au volant cause en moyenne chaque année au Québec 82 décès et 8 574 blessés.
D’ailleurs, savez-vous si vos astuces fonctionnent vraiment? Jetons un coup d’œil aux mythes et réalités entourant ce phénomène.
Un danger sous-estimé
Sous-estimée à tort, la fatigue altère la concentration du conducteur et augmente significativement le risque d’accident. Ce risque est méconnu car, la plupart du temps, les automobilistes ont l’illusion de garder le contrôle sur leur état de fatigue ou d’épuisement. Il s’agit donc d’un danger « invisible » qui, tout comme l’alcool, nuit à nos aptitudes à la conduite.
Solutions miracles ou mirages?
Il existe plusieurs croyances en matière de lutte contre le sommeil au volant. Commençons par le café ou le fait de garder une fenêtre ouverte : s’ils réveillent et agissent à court terme, les effets de ces gestes sont néanmoins temporaires. Et si le café semble votre meilleur allié, n’oubliez pas que son effet commence à se faire sentir seulement 10 à 15 minutes après son absorption.
Conduire pieds nus ou faire une pause express de moins de 2 minutes? Inefficaces! Évitez aussi de transformer l’habitacle de votre auto en discothèque… Le son et la lumière peuvent vous réveiller mais, encore une fois, l’effet sera de courte durée. Mâcher des gommes à répétition fait partie de la même catégorie et… brille par son inefficacité. Bref, la liste des mythes qui ont la vie dure est longue!
Vitesse et fatigue ne font pas bon ménage
A priori, l’idée semble bonne : rouler plus vite pour être plus vigilant. En pratique, la fatigue diminue la vigilance. Le cerveau traite moins vite les informations qui arrivent plus vite… L’équation ne fonctionne donc pas!
Conduire la nuit : à éviter
La conduite nocturne semble propice à la fatigue au volant. Entre minuit et 6 h, notre organisme est programmé pour dormir, donc la vigilance est de mise. Il faut savoir que le risque d’endormissement est également important entre 13 h et 15 h.
LE vrai conseil : une pause qui s’impose
Bref, on peut dire que le combat contre la fatigue au volant est quasiment perdu d’avance. En fait, la seule vraie solution, c’est de reconnaître les signes de fatigue et de s’arrêter le plus tôt possible. Éviter un accident ou augmenter votre espérance de vie valent bien de prendre 15 minutes de plus pour parcourir votre trajet!
Bonne route!