Qu'est ce qui influence la prime d'assurance d'un véhicule décapotable ?
À l’approche du printemps, plusieurs automobilistes envisagent l’achat d’un véhicule décapotable pour les chauds mois de l’été. Toutefois, certains d’entre eux restent sur leur appétit quand ils magasinent une prime d’assurance auto. En effet, quelques caractéristiques des véhicules décapotables, ainsi que leur contexte d’utilisation, influencent la prime d’assurance pour ces modèles. Dans ce cas, quels éléments pourraient vous permettre de réduire vos frais d’entretien ou d’assurance ? Voici quelques conseils pratiques sur le sujet.
Plus de composants à réparer
Mais, pourquoi la prime d’assurance auto d’une voiture décapotable est-elle plus dispendieuse ? La réponse courte à la question : ce genre de véhicules compte habituellement plus de composants dans les mécanismes d’ouverture et de fermeture du toit en question. Lors d’une collision, ces composants doivent souvent être remplacés, ce qui fait grimper les coûts de réparation.
Qu’on opte pour un toit rigide ou souple, un véhicule décapotable est équipé d’un mécanisme, électronique ou manuel, qui permet de retirer ou de remettre le toit en place. Ce mécanisme comprend des bras, des leviers, des engrenages et des attaches. Le toit peut également se révéler plus complexe qu’un toit ordinaire par le fait qu’il peut être composé de plusieurs panneaux amovibles ou d’une toile pouvant s’abîmer au moment d’une collision.
Ensuite, il y a la manière dont un véhicule décapotable a été conçu pour lui permettre de résister aux collisions et de demeurer sécuritaire. Sur une voiture ordinaire, le toit constitue la rigidité structurelle du véhicule. Sans sa présence, le véhicule doit être solidifié autrement. Les constructeurs d’automobiles remédient à ce problème en ajoutant des renforts à des endroits clés, souvent en dessous du véhicule ou dans les portières. Si ces renforts sont endommagés dans une collision, il faudra les remplacer, ce qui entraîne des coûts supplémentaires.
On ne « décapote » pas toute l’année !
En effet, il peut être frustrant de comparer la prime d’assurance auto d’un véhicule décapotable avec celle d’un véhicule ordinaire, mais sachez qu’il y a des solutions pour vous permettre d’économiser de l’argent.
N’oubliez pas que ce genre de véhicules est mieux apprécié durant les chauds mois de l’été. Les propriétaires d’un cabriolet, pour la plupart, remisent leur véhicule durant l’hiver, ce qui leur permet de réaliser une économie de prime d’assurance durant les mois hivernaux.
Les assureurs automobiles offrent la possibilité de suspendre les garanties pendant la période de remisage. En contactant votre représentant pour l’aviser de la durée du remisage, celui-ci ajustera vos couvertures d’assurance et réduira votre prime pour cette période. Un nouveau document d’assurance vous sera aussi acheminé.
Vous n’économiserez pas seulement sur l’assurance auto, mais aussi sur l’immatriculation. Contactez ensuite votre assureur et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), soit par téléphone, en personne ou en ligne, et avisez-les que votre véhicule est remisé. La SAAQ appliquera également un remboursement sur vos coûts d’immatriculation et vous enverra un nouveau document d’immatriculation à cet effet.
Bien préparer son véhicule pour le remisage…
Avant de remiser un véhicule, il est important de bien le préparer en conséquence. Assurez-vous d’abord que tous les liquides sont pleins au maximum afin d’éviter que de l’air ne s’infiltre dans leur réservoir. Ceci inclut les liquides de frein, de refroidissement et de servodirection. Il en est de même pour l’essence.
Remplissez votre véhicule au maximum et, si possible, mettez de l’essence avec un indice d’octane élevé (grade 91 ou plus) pour assurer une meilleure longévité à l’essence. Un additif d’octane peut aussi aider à préserver l’essence dans le réservoir.
Juste avant le remisage, il est souvent recommandé de bien nettoyer le véhicule et d’appliquer une cire protectrice pour protéger la peinture. Si c’est possible pour vous de le faire, tentez de soulever le véhicule sur des chandelles et retirer les roues afin d’éviter que les pneus ne s’affaissent et pour préserver l’intégrité des éléments suspenseurs.
Il existe des plateaux sur roulettes qui permettent au véhicule d’être suspendu durant son remisage. Enfin, débranchez la batterie pour l’aider à préserver son énergie.
… afin d’être prêt à repartir sur la route au printemps !
Avant la remise sur la route, au printemps, contactez la SAAQ pour déremiser votre véhicule. Contactez ensuite votre assureur pour l’informer de votre intention de conduire le véhicule à nouveau. La SAAQ et votre assureur vous enverront de nouveaux documents confirmant respectivement votre droit de circuler et la remise en vigueur des garanties suspendues. Rappelons qu’un véhicule catégorisé « remisé » n’a pas le droit de circuler sur les routes du Québec. Dans un tel cas, le propriétaire du véhicule s’expose à des conséquences financières importantes telles que des amendes sévères et l’absence d’assurance advenant un accident.
Avant de prendre la route avec votre décapotable, rebranchez la batterie et vérifiez l’état des liquides avant de démarrer le moteur. Assurez-vous qu’il n’y a eu aucune fuite durant le remisage. Démarrez le moteur, et laissez-le tourner au ralenti pendant quelques minutes. Ceci permettra de faire circuler les liquides, mais aussi de bien recharger la batterie grâce à l’alternateur.
Une fois que tout semble fonctionner comme il se doit, allez vous balader ! Roulez jusqu’à ce que le réservoir d’essence soit vide pour vous débarrasser du vieux carburant qui traîne depuis quelques mois. Une vidange d’huile est également recommandée suivant le remisage. Bonne route !